Il est interdit de dire qu’Aelia exploite les salarié
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Depuis six mois, la section d’entreprise du syndicat OZZ Inicjatywa Pracownicza (Syndicat national Initiative des travailleurs) dans les boutiques Aelia Pologne de l’aéroport Frédéric Chopin à Varsovie, se bat pour faire respecter les droits syndicaux et pour améliorer les conditions de travail de tous les salariés (les non syndiqués compris). On exigeait : la fourniture des chaises à tous les salarié(e)s à leurs postes de travail ; la mise en place des procédures garantissant un traitement respectueux du personnel de la part des supérieurs ; la fourniture des vêtements de travail ; une information anticipée en cas de changements du planning de travail ; la participation aux décisions concernant l’utilisation des ressources du fonds social de l’entreprise. Au début, la direction d’Aelia refusait toute négociation, considérant, à tort, que la section syndicale était „illégale”, et menaçait de licencier la déléguée du syndicat, Anna Kucharzyk. La direction a mis à exécution ses menaces, le 7 juin, en accusant Anna sans motif de „violation grave des obligations élémentaires des salariés” et de „désorganisation du travail” dans les boutiques de l’aéroport de la capitale.
Réagissant à ces actes de l’entreprise, le syndicat Initiative des travailleurs a organisé une campagne de protestations. On a organisé des piquets de grève devant les boutiques Aelia dans les aéroports de toute la Pologne. Des organisations syndicales et des clients polonais et étrangers ont envoyé par courrier électronique des milliers de lettres de protestation. Des syndicats polonais et étrangers ont soutenu ces actions, comme la fédération française Solidaires, les syndicats allemands FAU et suédois SAC, le syndicat du personnel au sol de la compagnie polonaise LOT, la Fédération nationale des syndicats polonais OPZZ, la Confédération polonaise du travail, etc. L’affaire a été suivie dans les médias, puis par le ministère polonais du Travail et des Affaires sociales, ainsi que par l’Inspection du travail. Grâce à une large campagne de mobilisations, nos collègues ont réussi à arracher une réalisation partielle des revendications que la section syndicale avait déposées à l’employeur au mois de mai. Malheureusement, la revendication de réintégration de la déléguée du syndicat licenciée illégalement reste toujours d’actualité.
A présent, la direction de l’entreprise essaie de faire taire les critiques par voie juridique. La Commission nationale du syndicat OZZ IP a reçu une décision du tribunal d’instance de la ville de Poznań, qui entre autres interdit au syndicat : (1) de publier des textes comportant des mots d’ordres concernant l’explotation et l’initimidation des salarié(e)s, ainsi que la répression de l’activité syndicale; (2) de distribuer le bulletin „L’Initiative des travailleurs”, où l’on décrit les actions menées par l’entreprise ; (3) d’organiser des piquets de grève liés à l’exploitation, l’intimidation et la répression des salarié(e)s de l’entreprise. Cette décision a été prise lors d’une séance à huis clos, sans la présence des représentant(e)s du syndicat. A notre avis, c’est un exemple flagrant de restrictions du droit fondamental des travailleurs de mener une activité syndicale et des campagnes d’information afférentes, y compris d’exprimer des opinions critiques concernant les conditions de travail et le comportement des supérieurs.
Nous avons fait appel contre la décision du tribunal. En même temps, nous voulons donner une large publicité à cette tentative scandaleuse de censurer notre activité. Le souci du „bon renom” et de l’image d’une entreprise privée s’est avéré plus important aux yeux d’un tribunal d’Etat que le droit des salarié(e)s de lutter pour l’amélioration de leurs conditions de travail. C’est la raison pour laquelle nous organisons dans tout le pays des mobilisations contre cette censure des activités syndicales.
„Un coup porté contre l’un ou l’une d’entre nous est considéré comme un coup visant nous tous!”
Syndicat national Initiative des travailleurs (OZZ Inicjatywa Pracownicza)